J'ai connu dans le temps, a Mayence, un honnete pharmacien nomme Hans Schnaps. La porte de son officine s'ouvrait sur le Thiermack; elle etait surmontee d'une guivre en guise d'enseigne; le caducee de Mercure et le serpentaire d'Esculape en ornaient les panneaux. Quant a Hans Schnaps, au lieu de rester dans sa boutique, il se promenait dans les rues, une grande lunette sous le bras, et laissait le soin de ses drogues a deux garcons apothicaires."
J'ai connu dans le temps, a Mayence, un honnete pharmacien nomme Hans Schnaps. La porte de son officine s'ouvrait sur le Thiermack; elle etait surmont...
Pendant la messe de minuit de l'an 1847, a Phalsbourg, le petit greffier de la justice de paix, Conrad Spitz et moi, nous vidions notre troisieme bol de punch au cafe Schweitzer, pres de la porte d'Allemagne. Tout le monde etait a l'eglise. La veuve Schweitzer, avant de partir, avait eteint les quinquets; la chandelle, placee entre Spitz et moi, eclairait vaguement un angle du billard, notre bol et nos verres: le reste se perdait dans l'ombre. La servante Gredel chantait a voix basse dans la cuisine, et nous venions d'entendre une chaise tomber au milieu du silence."
Pendant la messe de minuit de l'an 1847, a Phalsbourg, le petit greffier de la justice de paix, Conrad Spitz et moi, nous vidions notre troisieme bol ...
Le 29 juillet 1835, Kasper B ck, berger du petit village d'Hirschwiller, son large feutre incline sur le dos, sa besace de toile filandreuse le long des reins, et son grand chien a poil fauve sur les talons, se presentait, vers neuf heures du soir, chez M. le bourgmestre Petrus Mauerer, lequel venait de terminer son souper, et prenait un petit verre de kirschwasser pour faciliter sa digestion. Ce bourgmestre, grand, sec, la levre superieure couverte d'une large moustache grise, avait jadis servi dans les armees de l'archiduc Charles; il etait d'humeur goguenarde, et gouvernait le village,...
Le 29 juillet 1835, Kasper B ck, berger du petit village d'Hirschwiller, son large feutre incline sur le dos, sa besace de toile filandreuse le long d...
Si vous tenez a connaitre l'histoire de la grande invasion de 1814, telle que me l'a racontee le vieux chasseur Frantz du Hengst, il faut vous transporter au village des Charmes, dans les Vosges. Une trentaine de maisonnettes couvertes de bardeaux et de joubarbe vert sombre se suivent a la file le long de la Sarre, vous en apercevez les pignons tapisses de lierre et de chevrefeuilles fletris, - car l'hiver approche, - les ruchers fermes avec des bouchons de paille, les petits jardins, les palissades, les bouts de haie qui les separent les unes des autres."
Si vous tenez a connaitre l'histoire de la grande invasion de 1814, telle que me l'a racontee le vieux chasseur Frantz du Hengst, il faut vous transpo...