Dans la grange de l'ancien du village1 de Mironossitskoe, tout au bout du pays, deux chasseurs attardes s'installerent pour la nuit. C'etait le veterinaire Ivane Ivanytch et le professeur de lycee, Bourkine. Ivane Ivanytch avait un nom de famille assez etrange: Tchimcha-Guimalaiski, mais, comme ce double nom ne lui allait guere2, on l'appelait simplement dans tout le district par son prenom et son patronyme. Ivane Ivanytch demeurait dans un haras, pres de la ville, et etait venu a la chasse pour prendre l'air. Le professeur passait tous les etes chez le comte P... et se trouvait dans le pays...
Dans la grange de l'ancien du village1 de Mironossitskoe, tout au bout du pays, deux chasseurs attardes s'installerent pour la nuit. C'etait le veteri...
I L'agrege Anndrey Vassilievitch Kovrine s'etait surmene, fatigue. Il ne suivait aucun traitement, mais un jour, buvant de la biere avec un ami medecin, il lui parla de sa sante, et le docteur lui conseilla d'aller passer le printemps et l'ete a la campagne. Fort a propos, l'agrege recut une longue lettre de Tania Pessotski lui demandant de venir pour quelque temps a Borissovka ou elle habitait, et il decida d'accepter. Kovrine - on etait en avril - se rendit tout d'abord dans sa propriete natale de Kovrinnka, ou il resta trois semaines tout seul; puis, quand les chemins furent praticables,...
I L'agrege Anndrey Vassilievitch Kovrine s'etait surmene, fatigue. Il ne suivait aucun traitement, mais un jour, buvant de la biere avec un ami medeci...
I Nicolas Tchikildieev, garcon a l'hotel du Bazar Slave, a Moscou, tomba malade. Ses jambes faiblirent, sa demarche changea, et un jour, trebuchant dans un couloir, il s'affaissa avec le plateau sur lequel il portait du jambon aux petits pois. Il lui fallut quitter sa place. Il depensa en remedes tout l'argent qu'il avait et celui de sa femme, et n'eut plus de quoi vivre. Il s'ennuyait a ne rien faire et pensa qu'il fallait retourner chez lui au village. Il vaut mieux etre malade chez soi; la vie y est moins chere, et ce n'est pas en vain que l'on dit: les murs de la maison vous aident."
I Nicolas Tchikildieev, garcon a l'hotel du Bazar Slave, a Moscou, tomba malade. Ses jambes faiblirent, sa demarche changea, et un jour, trebuchant da...
Un telegramme, envoye de l'usine des Lialikov, priait le professeur de venir au plus vite. La fille d'une dame Lialikov, apparemment la proprietaire de l'usine, etait malade; c'est tout ce que l'on pouvait demeler en un long telegramme, mal redige. Aussi le professeur ne se derangea-t-il pas lui-meme: il se contenta d'envoyer a sa place son interne, Koroliov. Il fallait descendre a la troisieme station au-dela de Moscou et faire ensuite quatre verstes en voiture. A la gare, un attelage a trois chevaux attendait l'interne. Le cocher avait un chapeau a plumes de paon1 et repondait d'une voix...
Un telegramme, envoye de l'usine des Lialikov, priait le professeur de venir au plus vite. La fille d'une dame Lialikov, apparemment la proprietaire d...
I Dans la cour de l'hopital, perdue dans une veritable foret de bardanes, d'orties et de chanvre sauvage, s'eleve une petite annexe. Le toit en est rouille, la cheminee a demi ecroulee, l'herbe pousse sur les degres pourris de l'entree, et des crepissages il ne reste que des vestiges. La facade principale regarde l'hopital, celle de derriere est tournee vers les champs, dont la separe, grise et garnie de clous, la barriere de l'hopital. Ces clous, aux pointes effilees, la barriere et l'annexe elle-meme ont cet aspect special, triste et rebarbatif que l'on ne voit chez nous qu'aux hopitaux et...
I Dans la cour de l'hopital, perdue dans une veritable foret de bardanes, d'orties et de chanvre sauvage, s'eleve une petite annexe. Le toit en est ro...
Acte I Un jardin. On voit une partie de la maison avec la terrasse. Dans l'allee, sous un vieux peuplier, une table preparee pour le the. Bancs et chaises. Sur un des bancs, une guitare. Non loin de la table, une balancoire. Trois heures de l'apres-midi. Temps couvert. Marina, vieille femme grasse, peu allante, se tient pres du samovar et tricote un bas. Astrov va et vient."
Acte I Un jardin. On voit une partie de la maison avec la terrasse. Dans l'allee, sous un vieux peuplier, une table preparee pour le the. Bancs et cha...
I Le directeur me dit: -Je ne vous garde que par estime pour votre venere pere, sans cela, il y a longtemps que je vous aurais fait voler en l'air. Je lui repondis: -Vous me flattez, Excellence, en supposant que je puisse m'envoler dans les airs. Et j'entendis qu'il ajoutait: -Faites sortir ce monsieur, il me porte sur les nerfs. Deux jours apres, je fus renvoye. Ainsi, depuis le temps ou je fus tenu pour adulte, je changeai dix fois d'emploi, au grand desespoir de mon pere, l'architecte de la ville."
I Le directeur me dit: -Je ne vous garde que par estime pour votre venere pere, sans cela, il y a longtemps que je vous aurais fait voler en l'air. Je...