Au debut des annees 1990 m'est apparu l'envie d'ecrire, de raconter ce que j'observe. Mais n'ecrit pas qui veut, en ai-je le talent? Plus modestement, suis-je lisible? Aux yeux des autres, pas de mes proches que je peux soupconner d'indulgence. Suis-je capable de reduire la distance entre la coupe et les levres? Je me suis alors lance un defi: adresser une lettre de lecteur a un magazine qui n'en publie jamais. Si la mienne trouve grace aux yeux de la redaction, si celle-ci fait une exception en l'hebergeant, alors mon pari sera gagne et je me jetterai a l'encre. Aussitot dit, aussitot ecrit....
Au debut des annees 1990 m'est apparu l'envie d'ecrire, de raconter ce que j'observe. Mais n'ecrit pas qui veut, en ai-je le talent? Plus modestement,...
Le 7 novembre 1943, a Tanger, Lotfi Akalay a pousse son premier cri. Bien d'autres cris suivront. A partir de 1990 et jusqu'en 1994, il redige de savoureuses chroniques humoristiques pour Al Bayane, quotidien de gauche, organe de la classe ouvriere, puis il opte pour La Vie Economique, porte-parole des milieux d'affaires. En 1997 il donne des chroniques d'humeur au mensuel Femmes du Maroc. Deja Charlie-Hebdo avait publie une de ses nouvelles, Le Candidat, sous forme de feuilleton durant l'ete 1995. En mai 1996 il publie aux editions du Seuil son premier roman, intitule Les Nuits d'Azed. A ce...
Le 7 novembre 1943, a Tanger, Lotfi Akalay a pousse son premier cri. Bien d'autres cris suivront. A partir de 1990 et jusqu'en 1994, il redige de savo...
" La fabuleuse histoire d'Ibn Battouta," collages realises par des enfants de Tanger et d'ailleurs (Belgique) avec l'association Al Boughaz de Tanger accompagnent ici le texte de Lotfi Akalay. "Ibn Battouta revint chez lui enrichi, non pas de pieces d'or, mais de ce qui fait la richesse du voyageur " la memoire" .En un temps ou les livres etaient fort rares, il fit de ses periples des histoires qui captiverent ses auditeurs leur faisant emprunter des routes ecarlates qui ouvraient une fenetre sur le monde. Les mots devinrent des bateaux, a bord desquels il sillonna des mers couleurs de paon...
" La fabuleuse histoire d'Ibn Battouta," collages realises par des enfants de Tanger et d'ailleurs (Belgique) avec l'association Al Boughaz de Tanger ...
C'etait notre planete franche .Nous etions venus d'ailleurs et nous y vivions a l'ecart de nos parents et de leurs brumes. Nous n'avions aucun probleme hormis ceux des robinets dont nous touchions la solution avec l'extremite de nos Sergent-major. Nous avions toutes les couleurs pour nous tous et aucune pour nous seuls. Notre soleil de lumiere ne laissait aucune ombre derriere nous. Nous n'avions pas de drapeaux, nous chantions la Nicoise et mangions la salade marseillaise au chocolat dans la salle de musique. Nous avions melange France, Maroc et Espagne sans regarder la carte de geographie...
C'etait notre planete franche .Nous etions venus d'ailleurs et nous y vivions a l'ecart de nos parents et de leurs brumes. Nous n'avions aucun problem...