ISBN-13: 9786131503016 / Francuski / Miękka / 2010 / 128 str.
La comprehension de la production artistique d'Orlan est aussi difficile que ses oeuvres sont violentes. Orlan fascine et revulse. Mieux, elle fascine car elle revulse. Des annees 1990 a 1993, Orlan a effectue une serie de performances-operations chirurgicales au cours desquelles elle a modifie l'esthetique de son visage d'abord d'une maniere discrete, puis de plus en plus radicalement. Les oeuvres tirees de ces performances, des photos, des videos et meme des morceaux de chair preleves lors des operations, insistent sur le deroulement de telles performances. Elles insistent sur un visage devenu oeuvre d'art, un visage rendu inhumain, un visage satyre. Le desir de toucher au visage, d'attenter a cette humanite, ne se justifie pas d'emblee, il intrigue. Que cette mutilation soit faite sous le sceau de l'art ne resout en rien la question; bien avant que d'etre artistiques, les gestes qu'Orlan sont d'abord personnels et intimes: subir de telles operations chirurgicales implique un malaise quant a son identite, quant a son corps. L'apprehension de cette production artistique implique une recherche de ce malaise, un malaise suffisamment lourd et existentiel pour desirer (re)mettre le corps sur le metier."
La compréhension de la production artistique dOrlan est aussi difficile que ses oeuvres sont violentes. Orlan fascine et révulse. Mieux, elle fascine car elle révulse. Des années 1990 à 1993, Orlan a effectué une série de performances-opérations chirurgicales au cours desquelles elle a modifié lesthétique de son visage dabord dune manière discrète, puis de plus en plus radicalement. Les oeuvres tirées de ces performances, des photos, des vidéos et même des morceaux de chair prélevés lors des opérations, insistent sur le déroulement de telles performances. Elles insistent sur un visage devenu oeuvre dart, un visage rendu inhumain, un visage satyre. Le désir de toucher au visage, dattenter à cette humanité, ne se justifie pas demblée, il intrigue. Que cette mutilation soit faite sous le sceau de lart ne résout en rien la question ; bien avant que dêtre artistiques, les gestes quOrlan sont dabord personnels et intimes : subir de telles opérations chirurgicales implique un malaise quant à son identité, quant à son corps. Lappréhension de cette production artistique implique une recherche de ce malaise, un malaise suffisamment lourd et existentiel pour désirer (re)mettre le corps sur le métier.