ISBN-13: 9782875746610 / Francuski / Miękka / 2023 / 282 str.
Pour beaucoup, et de longue date, fantastique rime avec Belgique, au point de devenir un poncif. Or le rapport des écrivains belges francophones à ce « genre » ou plutôt à ce type d’imaginaire se révèle complexe et n’est pas dépourvu d’ambiguïtés.
Issus d’un éventail d’universités européennes, dix-sept chercheurs proposent des études qui s’attachent aux formes de distanciation vis-à-vis des canons vrais ou supposés du fantastique. Et ce, par le biais de l’humour, de l’ironie, voire de la parodie.
Ces subversions concernent les « fantastiqueurs » les plus emblématiques (M. de Ghelderode, T. Owen, J. Sternberg, G. Compère, A. Richter), ainsi que des écrivains à (re)découvrir (M. et H. Nizet, M. Carême, M.-T. Bodart, M. Mariën, J. Harpman, C. Haumont) ; des nouvellistes et romanciers tout à fait contemporains (B. Quiriny, C. Gérard, A. Wauters) ; des auteures qui affirment de plus en plus leur empreinte féminine (F. Richter, C. Barreau, J. Deneff e, C. Valentiny).
Avec en filigrane les figures tutélaires de J. Ray, F. Hellens et J. Muno, le lecteur se déplace de récits vampiriques des origines à des fictions postapocalyptiques. Le guident notamment d’éminents spécialistes internationaux de la littérature fantastique comme J.-B. Baronian, J. Finné, J. Marigny, É. Lysøe et M. Lits.
Pour sa part, M. Quaghebeur balise le discours critique des quarante dernières années, relatif au versant belge de l’écriture de l’étrange. De la sorte, il ancre cet ouvrage dans sa volonté d’ouvrir une nouvelle étape de la recherche : la saisie des sens et des mécanismes des subversions du fantastique. Cela concerne l’esthétique ainsi que le langage, mais aussi notre vision du monde bien réel.