" Les armes sont des objets funestes ". En Chine, au moment où Laozi prononce ces mots, pendant la période Chunqiu (Printemps et Automnes, 722 453 avant notre ère ), mais également et surtout lors de la période suivante, pendant la période Zhanguo (Royaumes Combattants, 453 221 avant notre ère ), les armes, mais aussi la stratégie militaire, les alliances, le pouvoir et l'humain n'ont jamais autant été des objets funestes, des artefacts de mort. Au milieu d'une violence sans nom, de bains de sang qui ne requièrent plus la nécessité de ritualiser un phénomène comme la guerre, au milieu de l'emploi d'armes toujours plus nouvelles et toujours plus meurtrières, au milieu de sociétés agitées et en quête d'identité, se trouve l'archerie.L'arc est une arme qui se différencie de toutes les autres armes de par son utilisation. En effet, aucune autre arme n'atteint une portée aussi longue que l'arc. C'est en cela que l'arc se différencie de ses pairs, et prend alors en Chine une réelle importance. L'archerie chinoise permet d'aborder ici des sujets comme l'éducation, la philosophie, la guerre, la chasse, mais également les tournois, canalisateurs de violence.