Gérard Giordano est désormais un retraité des plus actifs. Après quarante-deux années de vie laborieuse dont une trentaine dans les métiers de la logistique, il profite de ce temps qui n'appartient plus qu'à lui pour s'adonner à l'une de ses activités favorites : l'écriture. Inspiré par la participation à des ateliers d'écriture, il s'est lancé dans l'exploitation de ses "carnets de bord" comme une occasion de replonger dans son enfance marseillaise.De son ascendance italienne, il retient surtout le silenzio sull'argomento, autrement dit le silence sur le sujet, derrière lequel resteront pour toujours des secrets à peine devinés. La famille arrivée de Naples au début du XXe siècle s'est fondue dans le décor de la ville phocéenne et a conjugué son histoire avec celle d'une autre famille venue du Jura et de Haute-Savoie, où l'on s'est plu à entretenir la légende d'un fils déshérité de son titre de noblesse pour avoir épousé une roturière.Il aura fallu à Gérard l'épreuve d'un confinement et la certitude que rien ne sera plus jamais comme avant pour s'atteler à ce travail de mémoire. Rédigés jour après jour pendant le premier confinement, ses écrits ont d'abord vu le jour dans les réseaux sociaux. Devant l'enthousiasme des retours qu'il en avait, il a choisi de partager sa mémoire avec le plus grand nombre.