ISBN-13: 9783841699534 / Angielski / Miękka / 2018 / 56 str.
La jeune fille brune de vingt ans, aux cheveux de mille couleurs et aux ongles artificiels kilomA(c)triques, regarda sa montre lorsque l'aA(c)ronef de la police suisse stationna sur le parking de la plateforme aA(c)roportuaire, coupant par la suite ses moteurs. Il A(c)tait treize heures. Ce voyage de deux jours, vA(c)ritable circuit touristique parsemA(c) d'escales et reliant diffA(c)rents pays d'Afrique subsaharien, avait commencA(c) au Congo, s'est poursuivi au Nigeria avant de se terminer au Cameroun; avec en guise de compensation pour chaque voyageur la modique somme de cent cinquante euros. Une foule de spectateurs, aux regards compatissants et attristA(c)s, composA(c)s des agents des aA(c)roports du Cameroun et des forces de l'ordre devant les escorter au commissariat de police pour l'achA]vement de la procA(c)dure de leur expulsion, s'A(c)tait agglutinA(c)e devant la passerelle du Falcon, maugrA(c)ant en sourdine quant A l'oppression dont faisait l'objet leurs frA]res noirs du cAtA(c) de l'Hexagone. Pourtant, malgrA(c) ce vent de solidaritA(c), personne ne pouvait panser son coeur malade, car elle seule connaissait son chagrin, l'origine de son mal.
La jeune fille brune de vingt ans, aux cheveux de mille couleurs et aux ongles artificiels kilométriques, regarda sa montre lorsque laéronef de la police suisse stationna sur le parking de la plateforme aéroportuaire, coupant par la suite ses moteurs. Il était treize heures. Ce voyage de deux jours, véritable circuit touristique parsemé descales et reliant différents pays dAfrique subsaharien, avait commencé au Congo, sest poursuivi au Nigeria avant de se terminer au Cameroun ; avec en guise de compensation pour chaque voyageur la modique somme de cent cinquante euros. Une foule de spectateurs, aux regards compatissants et attristés, composés des agents des aéroports du Cameroun et des forces de lordre devant les escorter au commissariat de police pour lachèvement de la procédure de leur expulsion, sétait agglutinée devant la passerelle du Falcon, maugréant en sourdine quant à loppression dont faisait lobjet leurs frères noirs du côté de lHexagone. Pourtant, malgré ce vent de solidarité, personne ne pouvait panser son cœur malade, car elle seule connaissait son chagrin, lorigine de son mal.