ISBN-13: 9780773546639 / Francuski / Miękka / 2015 / 1072 str.
ISBN-13: 9780773546639 / Francuski / Miękka / 2015 / 1072 str.
Entre 1867 et 2000, le gouvernement canadien a place plus de 150 000 enfants autochtones dans des pensionnats d'un bout a l'autre du pays. Les autorites gouvernementales et les missionnaires etaient d'avis qu'afin de " civiliser et de christianiser " les enfants autochtones, il fallait les eloigner de leurs parents et de leur communaute d'origine respective. La vie de ces enfants au pensionnat etait empreinte de solitude et d'exclusion. La discipline y etait stricte et le deroulement du quotidien, lui, fortement regente. Les langues et les cultures autochtones etaient denigrees et reprimees. L'education et la formation technique prenaient trop souvent la forme de corvees et de taches menageres assurant l'autonomie des pensionnats. La negligence a l'egard des enfants fut institutionnalisee et le manque de supervision donna lieu a des situations ou les eleves furent victimes de sevices physiques et sexuels. Une poursuite judiciaire deposee par les anciens pensionnaires a mene, en 2008, a la mise sur pied de la Commission de verite et reconciliation du Canada. Etant l'aboutissement de plus de six ans de recherche, le rapport final de la Commission presente l'histoire des pensionnats ainsi que leur heritage, et trace la voie de la reconciliation. Pensionnats du Canada : L'histoire, partie 1, des origines a 1939 replace le systeme de pensionnats du Canada dans le contexte historique des campagnes europeennes visant a coloniser et a convertir les Autochtones du monde entier. Dans le Canada post-confederation, le gouvernement adopta ce qui devint une politique de genocide culturel : suppression des langues et des pratiques spirituelles, perturbation des economies traditionnelles et imposition de nouvelles formes de gouvernement. Les pensionnats devinrent rapidement un element central de cette politique. Le dessein destructeur de ces etablissements fut decuple par un sous-financement chronique et par des conflits incessants entre le gouvernement federal et les societes missionnaires, qui avaient le mandat d'assurer le bon fonctionnement de ces pensionnats. En raison d'un manque de leadership et de ressources, ces institutions ne purent maitriser la crise de la tuberculose qui sevit durant presque toute cette periode. Alarmes par des taux de mortalite eleves, de nombreux parents autochtones refuserent d'envoyer leurs enfants dans ces etablissements, ce qui poussa le gouvernement a adopter des reglements coercitifs sur la frequentation. Alors que le gouvernement imposait une reglementation de plus en plus severe a l'egard des parents, il en faisait bien peu pour regir la discipline, l'alimentation, la prevention des incendies et la salubrite dans les pensionnats. Il presidait, a la fin de cette periode, un groupe pancanadien de foyers d'incendie latents n'ayant aucun objectif clair en matiere d'education et qui etaient economiquement dependants du travail non remunere d'enfants sous-alimentes et bien souvent malades.