ISBN-13: 9780773546677 / Francuski / Miękka / 2015 / 304 str.
ISBN-13: 9780773546677 / Francuski / Miękka / 2015 / 304 str.
Entre 1867 et 2000, le gouvernement canadien a place plus de 150 000 enfants autochtones dans des pensionnats d'un bout a l'autre du pays. Les autorites gouvernementales et les missionnaires etaient d'avis qu'afin de " civiliser et de christianiser " les enfants autochtones, il fallait les eloigner de leurs parents et de leur communaute d'origine respective. La vie de ces enfants au pensionnat etait empreinte de solitude et d'exclusion. La discipline y etait stricte et le deroulement du quotidien, lui, fortement regente. Les langues et les cultures autochtones etaient denigrees et reprimees. L'education et la formation technique prenaient trop souvent la forme de corvees et de taches menageres assurant l'autonomie des pensionnats. La negligence a l'egard des enfants fut institutionnalisee et le manque de supervision donna lieu a des situations ou les eleves furent victimes de sevices physiques et sexuels. Une poursuite judiciaire deposee par les anciens pensionnaires a mene, en 2008, a la mise sur pied de la Commission de verite et reconciliation du Canada. Etant l'aboutissement de plus de six ans de recherche, le rapport final de la Commission presente l'histoire des pensionnats ainsi que leur heritage, et trace la voie de la reconciliation. Pensionnats du Canada : Enfants disparus et lieux de sepulture non marques est represente le premier effort systematique visant a compiler et a analyser les deces survenus dans les pensionnats, ainsi qu'a reconnaitre l'existence de cimetieres d'eleves ainsi que les caracteristiques de ceux-ci, dans le contexte reglementaire du fonctionnement de ces etablissements. Dans le cadre de ses travaux, la Commission de verite et reconciliation du Canada a cree le Registre national des eleves decedes dans les pensionnats. En raison des lacunes dans les donnees disponibles, ce registre est loin d'etre complet. On a repertorie 3 200 victimes des pensionnats, mais le nombre reel de deces serait vraisemblablement beaucoup plus eleve. L'analyse a aussi demontre que les taux de mortalite dans ces etablissements etaient bien superieurs a ceux caracterisant le reste de la population canadienne d'age scolaire. L'incapacite a etablir et a mettre en ÷uvre des normes adequates en matiere de soins, conjuguee a l'absence d'un financement adequat de ces institutions, se sont soldees par des taux de mortalite indument eleves. Les hauts fonctionnaires du gouvernement et les autorites religieuses savaient tres bien que les soins de garde que fournissaient les pensionnats etaient inadequats. Rares sont les enfants decedes dans ces institutions qui ont ete rapatries dans leur communaute d'origine. On les enterrait plutot au pensionnat ou dans les cimetieres avoisinants, administres par les missionnaires. Lorsque ces etablissements et les missions fermerent leurs portes, ces lieux furent abandonnes. Dans bien des cas, les communautes autochtones, les Eglises et le personnel de l'epoque ont pris des mesures pour rehabiliter ces cimetieres et pour commemorer les defunts qui y sont enterres. Toutefois, la plupart de ces sites sont laisses a l'abandon et n'attendent qu'a etre profanes. Face a ce manque d'interet, la CVR propose de mettre sur pied une strategie nationale pour documenter, valoriser, commemorer et proteger les cimetieres des pensionnats.