"Moi le petit berger de Sant-Maïmé" emporte le lecteur dans les contrées quasi désertes de la région de Trigance, dans le Haut-Var, à une époque où le temps s'écoulait autrement moins vite qu'aujourd'hui. Certes, la vie était rude, marquée par la simplicité et l'humilité. Chacun se contentait de peu tout en appréciant le superflu d'un instant : une orange à Noël, un film de Marcel Pagnol projeté au presbytère, etc.Les coups du sort ont modelé ce parcours de vie et conduit l'auteur à s'adapter à ce changement terrible : abandonner la ferme familiale et découvrir la vie du village qui l'a accueilli avec sa mère, sa soeur et son petit frère. Les chapitres s'enchaînent, repoussant toujours plus loin la dernière page. Le tout écrit avec la simplicité d'un coeur pur et tourné vers les autres.Il aura fallu que la maladie s'en mêle pour décider Didier Chevalaz à se lancer dans l'aventure de son récit. L'incertitude des lendemains, l'âpreté du combat contre le cancer constituent d'excellentes motivations pour se livrer à l'écriture de soi. C'est aussi une période où le temps qui passe impose un changement de rythme, celui sans doute qui convient au témoignage. Celui aussi de la résurgence des souvenirs et du besoin de les confier à sa postérité.