ISBN-13: 9781910220788 / Francuski / Miękka / 2015 / 514 str.
A la verite, ce qu'on appelle pompeusement l' ascension intellectuelle de la femme semble incompatible avec les obligations de l'epouse et de la mere. Des l'enfance, on initie la future compagne de l'homme aux connaissances les plus indigestes. On accable de mepris la bonne et tendre education de famille. Il est tout simple qu'apres plusieurs annees d'un pareil entrainement cerebral, ces demoiselles preferent les exercices de la pensee a toutes les autres joies de la vie, et surtout les libertes douteuses du celibat aux devoirs austeres de la famille. Quand elles ont pris gout a l'etude et a l'independance, la moindre obligation leur apparait comme un amoindrissement d'elles-memes. Ne leur parlez point de mariage: une creature, qui tient a son autonomie, ne saurait accepter d'etre la servante d'un homme, une repasseuse, une cuisiniere, une gardeuse d'enfants. Car la femme dans le mariage reste, a leurs yeux, le type de la bonne a tout faire. Femmes de France, sachez donc ou l'on vous mene: bien que l'abolition du mariage vous fasse encore hausser les epaules, veuillez retenir qu'elle est l'aboutissement logique du feminisme avance. On vous dira que le mariage est une invention de la tyrannie masculine; qu'en affirmant la suprematie du male sur la femelle, il assure la domination du fort sur le faible; qu'en liant la femme pour la vie a son seigneur et maitre, il est destructif de la spontaneite des sentiments, il viole les droits de la personne humaine et condamne l'epouse domestiquee au mensonge et a l'asservissement. On vous dira que ce contrat inique et absurde, derniere survivance de la barbarie antique qui faisait de la femme une proie, un betail, une chose, a ete fort habilement consacre par le Code et fort complaisamment beni par l'Eglise; qu'en nature et en raison, la femme n'appartient pas a l'homme, mais a elle-meme; que, si la loi et la religion l'ont injustement livree a un despote, elle a toujours le droit de se reprendre; qu'ayant un coeur, elle peut en user; qu'ayant une intelligence et une volonte, elle doit les exercer; en un mot, que le mariage est indigne d'un etre libre."
A la vérité, ce quon appelle pompeusement l ascension intellectuelle de la femme semble incompatible avec les obligations de lépouse et de la mere. Des lenfance, on initie la future compagne de lhomme aux connaissances les plus indigestes. On accable de mépris la bonne et tendre éducation de famille. Il est tout simple quapres plusieurs années dun pareil entraînement cérébral, ces demoiselles préferent les exercices de la pensée a toutes les autres joies de la vie, et surtout les libertés douteuses du célibat aux devoirs austeres de la famille. Quand elles ont pris gout a létude et a lindépendance, la moindre obligation leur apparaît comme un amoindrissement delles-memes. Ne leur parlez point de mariage : une créature, qui tient a son autonomie, ne saurait accepter detre la servante dun homme, une repasseuse, une cuisiniere, une gardeuse denfants. Car la femme dans le mariage reste, a leurs yeux, le type de la bonne a tout faire. Femmes de France, sachez donc ou lon vous mene : bien que labolition du mariage vous fasse encore hausser les épaules, veuillez retenir quelle est laboutissement logique du féminisme avancé. On vous dira que le mariage est une invention de la tyrannie masculine ; quen affirmant la suprématie du mâle sur la femelle , il assure la domination du fort sur le faible ; quen liant la femme pour la vie a son seigneur et maître, il est destructif de la spontanéité des sentiments, il viole les droits de la personne humaine et condamne lépouse domestiquée au mensonge et a lasservissement. On vous dira que ce contrat inique et absurde, derniere survivance de la barbarie antique qui faisait de la femme une proie, un bétail, une chose, a été fort habilement consacré par le Code et fort complaisamment béni par lÉglise ; quen nature et en raison, la femme nappartient pas a lhomme, mais a elle-meme ; que, si la loi et la religion lont injustement livrée a un despote, elle a toujours le droit de se reprendre ; quayant un coeur, elle peut en user ; quayant une intelligence et une volonté, elle doit les exercer ; en un mot, que le mariage est indigne dun etre libre.