ISBN-13: 9781508793113 / Francuski / Miękka / 2015 / 174 str.
La Maison Nucingen est un roman d'Honore de Balzac ecrit en 1837, d'abord roman-feuilleton paru dans La Presse, d'octobre a novembre 1837, edite en volume en 1838 chez Werdet. Il fait partie des Scenes de la vie parisienne de La Comedie humaine. Le titre initialement prevu par Balzac etait la Haute Banque, terme qui designait a l'epoque une poignee de banquiers qui avait acquis une preponderance absolue sur les marches financiers et dont Nucingen fait partie. Le baron de Nucingen apparait pour la premiere fois dans Le Pere Goriot, puis dans Melmoth reconcilie ou il est evoque par l'intermediaire de son caissier. Balzac n'avait d'ailleurs pas termine l'ecriture de Melmoth lorsqu'il entreprit la construction de La Maison Nucingen. En realite, dans les deux romans, l'auteur est inspire par le meme sujet: la speculation boursiere, l'agiotage qui font rage a une epoque d'industrialisation sans precedent, ou la folie des investissements hasardeux peut conduire au triomphe ou a la ruine. Mais si Nucingen reste proche de la realite, Melmoth (qui sera classe dans Les Etudes philosophiques) ayant vendu son ame au diable, ramene au mythe de Faust. Le roman est clairement une description de l'ascension en Europe de la maison Rothschild, avec la description du fameux coup de bourse lors de la bataille de Waterloo. Resume: Eugene de Rastignac etait devenu l'amant de Delphine de Nucingen, femme du grand banquier Nucingen en 1819 dans Le Pere Goriot. En 1833, date a laquelle commence la Maison il rompt avec Delphine, mais il continue a travailler avec son mari dans des affaires frauduleuses, ou il gagne beaucoup d'argent au point qu'il se trouve bientot en position de pretendre au titre de pair de France. Dans le salon particulier d'un celebre restaurant parisien, un homme surprend la conversation de quatre journalistes echauffes par un bon repas, Andoche Finot, Emile Blondet, Couture et Jean-Jacques Bixiou. Ceux-ci commentent l'etonnante reussite de Rastignac, qui doit son succes a la maison Nucingen, la fameuse banque parisienne. Nucingen pense que l'argent n'est une puissance que quand il est en quantites disproportionnees, raison pour laquelle il se lance dans des operations complexes qui peuvent se resumer ainsi: il fait monter les prix de titres et les rachete quand il les a fait baisser artificiellement. Il va meme jusqu'a utiliser des hommes bien consideres dans la sphere parisienne, dont Rastignac fait partie, pour faire croire a sa ruine imminente et pour alimenter la panique qui lui permet ensuite de speculer a des taux faramineux. Nucingen a l'art de combiner de fausses faillites, d'avancer ses pions sous forme d'hommes de paille. Il se retrouve ainsi a la tete de capitaux enormes et il peut racheter a tres bas prix les actions qu'il avait d'abord fait surestimer, puis baisser. Sa premiere liquidation lui permet d'acquerir un luxueux hotel particulier et de se lancer dans une extravagante affaire en commandite par action dans les mines de Worschin. Il pourra jongler ensuite avec une deuxieme, puis une troisieme liquidation. Nucingen a utilise un grand nombre d'hommes de paille, parmi lesquels le tres respectable Eugene de Rastignac, le comte des Lupeaulx qui tous se sont enrichis a ses cotes. Il a cependant fait perdre beaucoup d'argent au tres habile Ferdinand du Tillet, qui pourtant l'admire et prend lecon de ses methodes. Balzac expose ici un veritable traite de technique financiere telle qu'elle fonctionnait dans une periode de febrilite boursiere, pas tres eloignee des methodes pratiquees a notre epoque. Il avait sous les yeux l'exemple du banquier Laffitte et surtout celui du banquier Beer Leon Fould, qui se trouva deux fois en cessation de paiement (1799 et 1810), mais qui se releva des 1825 et compta parmi l'un des membres de la haute banque. Les man uvres a double ou"