ISBN-13: 9781519741981 / Francuski / Miękka / 2015 / 160 str.
Marie-Joseph Sue dit Eugene Sue, ne le 26 janvier 1804 a Paris et mort en exil le 3 aout 1857 a Annecy-le-Vieux (Duche de Savoie), est un ecrivain francais. Il est principalement connu pour deux de ses romans-feuilletons a caractere social: Les Mysteres de Paris (1842-1843) et Le Juif errant (1844-1845). Extrait: CHAPITRE V. Environ six mois apres que ceci eut ete ecrit par M. de Noirville, Cecile adressait la lettre suivante a la baronne Sarah d'Herlmann, a Dresde. Noirville, 20 juin 18... J'ai bien tarde a vous repondre, Sarah; mais ma sante est si mauvaise, je suis si faible, que, malgre tout mon desir, aujourd'hui seulement j'ai eu physiquement la force d'ecrire: car pour penser a vous, je ne fais autre chose quand je ne lis pas vos lettres si affectueuses, quoiqu'un peu severes a l'egard de ce que vous appelez mes folies... Oui, mon amie, j'ai relu avec un bien triste plaisir, cette derniere lettre ou vous me rappelez notre sejour a Naples c'etait un beau temps alors: quel bonheur profond j'eprouvais en voyant une douce intimite s'etablir entre nos deux familles, mon pere apprecier le grand caractere de votre mere, et votre mere trouver dans le c ur de la mienne un echo pour chacune de ses nobles et pieuses pensees. Et puis comme des la premiere fois que nous nous sommes vues, nous nous sommes comprises; je me le rappelle bien; c'etait apres une promenade dans le Golfe: nous sommes tous revenus a l'ambassade; alors je vous ai emmenee chez moi, et la je vous ai montre mes tresors: mes livres, ma musique, mes dessins commences; mais, vous rappelez-vous surtout, Sarah, cette singuliere circonstance? Un volume de Lamartine etait reste ouvert sur ma table, et voila que vous me montrez que vous aviez emporte le meme ouvrage dans votre promenade Mais ce n'est pas tout: quel est notre ravissement quand nous nous apercevons, au signet de votre livre, qu'ainsi que moi, la derniere meditation que vous aviez lue etait aussi la priere Vous souvenez-vous combien cette decouverte nous etonna delicieusement, et quels heureux presages nous y cherchames pour l'avenir? car l'amitie, comme tous les sentiments tendres et delicats, semble vouloir se rassurer contre l'avenir par les presages, comme si le hasard prouvait quelque chose contre l'avenir Vous le voyez bien, alors notre jeune imagination n'etait pas assez riche, assez fertile, assez vive pour suffire aux plans de bonheur que nous formions. Que de brillants songes nous avions improvises Mais aussi quelque loin que nous emportassent ces reves capricieux et dores, nos idees venaient toujours se rallier a l'existence de notre pere et de notre mere: nous faisions comme ces jeunes oiseaux qui essaient leurs ailes naissantes au milieu des feuilles et des fleurs, mais sans jamais quitter du regard le nid paternel. Eugene Sue: Jeunesse Son pere, Jean-Joseph Sue (1760-1830), (fils), etait chevalier hereditaire par lettres patentes du 17 fevrier 1815 (issu d'une lignee de chirurgiens parisiens originaire de Provence). Apres avoir ete chirurgien de la Garde imperiale de Napoleon 1er, puis medecin chef de la maison militaire du roi, il etait professeur d'anatomie et medecin consultant du roi lui-meme. La marraine d'Eugene n'etait autre que Josephine 2] et son parrain Eugene de Beauharnais. Eugene etudie au lycee Condorcet. Il se revele etre un eleve mediocre et turbulent, puis un jeune homme dont les frasques defraient la chronique. En 1821, il abandonne le lycee en classe de rhetorique et grace a son pere est admis sans difficulte comme stagiaire a la Maison militaire du roi. Apres deux ans d'apprentissage il est affecte en 1823 aux hopitaux de la 11e division militaire de Bayonne. La meme annee, il soigne les blesses de la prise de Trocadero. Il s'ensuit une occupation du territoire espagnol et son affectation a l'h"