Michel-Antoine Girard (1812-1886) est un historien français qui se passionna très tôt pour les fouilles entreprises à l'époque napoléonienne à Alise-Sainte-Reine. Au xixe siècle, en effet, sous l'empereur Napoléon III, un vaste débat a lieu pour situer le site d'Alésia soit à Alise-Sainte-Reine en Côte-d'Or, soit à Alaise en Franche-Comté. La communauté d'érudits s'oriente alors sur la nécessité de mener des recherches à Alise, du fait de la mention du siège dans la région dès le ixe siècle de notre ère par le moine Héri de Saint-Germain d'Auxerre, mais aussi du fait de la découverte à Alise, au début du xixe siècle, d'une inscription appelée pierre de Martialis comprenant à la fin de son texte la mention du lieu : in Alisiia. L'empereur se range à cette opinion et mandate divers officiers et topographes pour effectuer des fouilles à Alise-Sainte-Reine. Les découvertes sont immédiates : grâce à plusieurs centaines de tranchées, les fouilleurs réussissent à intercepter les vestiges des lignes de César, mettant au jour armes, monnaies, structures, pointant vers la présence sur le site d'une vaste opération militaire datant des années 50 avant notre ère. La nouvelle fait grand bruit et le site est visité par l'empereur en personne. Une imposante statue de Vercingétorix est érigée en 1865 au sommet de l'oppidum, deux ans après la parution, en en 1863, de Histoire de Vercingétorix, roi des Arvernes de Michel-Antoine Girard.