ISBN-13: 9781546512790 / Francuski / Miękka / 2017 / 40 str.
ISBN-13: 9781546512790 / Francuski / Miękka / 2017 / 40 str.
" ...Quand on compare ce qu'etait, en Angleterre, l'etablissement de 1688 et ce qu'a ete, en France, celui de 1830, on est frappe au premier abord des avantages que le second parait presenter sur le premier. Dans l'un et l'autre cas, la loi de succession hereditaire a la couronne est violee, l'heritier direct est ecarte, et celui qui lui succede immediatement est appele au trone. Le fait fondamental est donc le meme, et, si l'atteinte au principe d'heredite a ete la cause principale de la faiblesse de notre monarchie, il semble que cette cause aurait du agir avec plus de force contre la monarchie de Guillaume III. Un pareil fait etait alors sans precedent, tandis qu'en 1830 on avait l'exemple de 1688, qui avait si pleinement reussi. En general, c'est un grand benefice historique que de venir le second, de n'avoir point contre soi la nouveaute de la tentative et de pouvoir invoquer l'autorite d'un succes precedemment obtenu dans des circonstances analogues. Jusqu'au dernier jour, cet exemple de 1688 a ete la grande presomption, le puissant argument en faveur de la duree de la dynastie d'Orleans, tandis que rien de pareil ne pouvait etre invoque en faveur de Guillaume III. En regardant de plus pres aux personnes, on trouve des differences plus sensibles. Louis-Philippe etait bien l'heritier direct, Guillaume III ne l'etait pas; c'etait sa femme, la princesse Marie, qui succedait au trone d'Angleterre, a l'exclusion du prince de Galles; son role naturel, a lui, etait celui de mari de la reine, comme fut plus tard, sous la reine Anne, le prince George de Danemark, et comme est aujourd'hui le prince Albert..."