Paul Hervieu (1857-1915) s'inscrit dans cette tradition. Son "Diogène le Chien" est un joyau de concision, de style. Il restitue une Grèce du IV° siècle avec un luxe de détails et d'érudition. Le lecteur, plongé dans la vie quotidienne et religieuse, suit pas à pas les agissements de ce "Socrate en délire", selon la formule de Platon. On se réjouit de ses bons mots, se scandalise de ses audaces, exulte de ses provocations; enfin de l'exercice plein et entier de la liberté de ce philosophe dont le but était de se rapprocher au mieux de la nature et sa simplicité.