ISBN-13: 9781519597731 / Francuski / Miękka / 2015 / 74 str.
ISBN-13: 9781519597731 / Francuski / Miękka / 2015 / 74 str.
Aristide Filiatreault (Sainte-Therese-de-Blainville, 21 septembre 1851 - 4 decembre 1913) est un typographe, un journaliste et un ecrivain quebecois. Ne a Sainte-Therese-de-Blainville, il apprend le metier de typographe a Montreal apres le deces de son pere Paul Filiatrault, qui avait plaide une cause opposant Charles-Joseph Ducharme et Mgr Ignace Bourget. Filiatreault subit l'influence d'Arthur Buies et Auguste Achintre en collaborant avec le journal Le Pays. En 1869, il est a Saint-jean, puis il travaille a la Minerve trois annees plus tard. Il s'installe a Montreal en 1876 et s'associe a Remi Tremblay, redacteur de Le Canard, qui avait ete fonde par Hector Berthelot. Il editera le journal lors des annees suivantes avec Joseph-Alphonse Rodier et Charles Labelle. En 1882, il fonde la revue l'Album musical, qui s'interesse beaucoup aux compositeurs canadiens mais qui fait neanmoins faillite deux annees plus tard. Quand Honore Beaugrand achete le Canard en 1885, Filiatreault se rend a Toronto et travaille pour le Mail de Goldwin Smith. En 1889, il fonde le Canada-Artistique, qui prendra le nom de Canada-Revue en 1891. Ce journal liberal et anticlerical s'oppose a l'autorite de l'eveque, Mgr Edouard-Charles Fabre, et a l'ordre politique impose par le Parti liberal-conservateur. Il est bientot accuse de libelle et de diffamation. En 1892, L'Echo des Deux-Montagnes de Godfroy Langlois se joint a la cause de Filiatreault. En tentant de lancer une nouvelle poursuite contre le diocese, ses tirages s'effondrent et il est ruine financierement. L'annee suivante, il publie un long pamphlet dans lequel il attaque les jesuites, les sulpiciens, les eveques et les chretiens fideles a Rome. Extyrait: Que je vous fasse une preface? Fasse le ciel que je le pusse Mais je ne suis pas prefacier Je ne pourrais plus meme faire un livre. Et vous voulez que je jette ma note triste, lamentable, rond-de-cuiresque, et par consequent discordante, dans votre concert de joyeusetes gauloises quoique canadiennes? Tant pis pour vous si je reussis trop bien, ou trop mal, ou si je ne reussis pas du tout. Tu l'auras voulu, Georgette Dandine. Si je prete a rire, ce sera encore une maniere d'amuser vos lecteurs. Vous leur revelerez un nouveau type canayen: le prefacier par persuasion. A propos de types, les bonnes feuilles que vous m'adressez en pourtraicturent plusieurs qui sont bien du pays. Le Franco-Canadien est reste Latin; il est surtout reste Gaulois. Mais le climat, l'entourage, le frottement avec d'autres races lui ont fait une mentalite a part. Avec le temps cela a un peu deteint sur son caractere. L'humour anglais et americain ne lui est pas inconnu. Il etait deja pince-sans-rire, il est devenu gouailleur a froid. Le mot sale ne l'effraye pas outre mesure. Il en abuse parfois en petit comite, s'il ne sait pas toujours le dissimuler sous une couche suffisante de vernis. Il n'a pas autant que son aieul le Francais l'art de dire des choses inconvenantes d'une facon convenable. On lui a souvent repete qu'il parle la langue de Racine; ne vous etonnez donc pas si, dans ses acces d'archaisme, il s'efforce de remonter jusqu'a Rabelais et y parvient dans une certaine mesure. Les anecdotes que vous livrez a la publicite nous le peignent assez bien, ce qui n'empechera pas certains de vos personnages de rester mal peignes. Ce n'est pas votre faute: il faut leur laisser la tete qu'ils ont. Grimes d'une autre maniere, ils n'auraient plus de raison d'etre. Toutefois, si vous entreprenez de presenter au public tous les originaux du terroir, vous en entreprenez la un tannant de stunt, comme dirait Jules Lemaitre. Vous avez un job qui durera jusqu'au jugement dernier, le plus redoute des jugements a cause de son incontestable justice. Et maintenant que je vous ai f"